"Desde mi punto de vista –y esto puede ser algo profético y paradójico a la vez– Estados Unidos está mucho peor que América Latina. Porque Estados Unidos tiene una solución, pero en mi opinión, es una mala solución, tanto para ellos como para el mundo en general. En cambio, en América Latina no hay soluciones, sólo problemas; pero por más doloroso que sea, es mejor tener problemas que tener una mala solución para el futuro de la historia."

Ignácio Ellacuría


O que iremos fazer hoje, Cérebro?

domingo, 16 de dezembro de 2007

Soberania, hipocrisia organizada

Em editorial o jornal francês Le Monde defende a intervenção da União Européia no Kosovo e o apoio a independência da região. E critica os países que se opõem como Espanha, Eslováquia e Romênia. Ora, se a UE é tão pródiga com o território da Sérvia que nem faz parte da UE, porque não faz o mesmo com o território da Espanha? O que não falta é gente querendo se ver livre da Espanha, e por que não faz o mesmo com o França? Quem sabe a Bretanha não queira agora fazer parte da Grã-Bretanha? E a Bélgica? E a Holanda? Porque a UE não obriga estes Estados a aceitarem a secessão? Mais uma da soberania, hipocrisia organizada.

Editorial

L'Europe et le Kosovo

LE MONDE | 15.12.07 | 13h57  •  Mis à jour le 15.12.07 | 13h57

Le règlement de la crise au Kosovo sera un test décisif de la capacité des Européens à peser sur les affaires du monde. Divisés et impuissants face aux conflits meurtriers qui ont accompagné naguère la dislocation de l'ex-Yougoslavie, ils ont à coeur de montrer qu'ils ont aujourd'hui la volonté d'assurer par eux-mêmes la stabilité des Balkans. Ils pensent, comme l'a rappelé Nicolas Sarkozy à Bruxelles, vendredi 14 décembre, que ce n'est ni aux Russes ni aux Américains de régler la question du Kosovo, mais aux Européens.

Le problème est qu'ils ne sont pas d'accord sur le futur statut de la province. Pour la majorité d'entre eux, l'indépendance du Kosovo est "inéluctable", selon le mot de M. Sarkozy, et il faut tout faire pour que la transition s'effectue pacifiquement, dans le respect des droits de tous. Pour une minorité d'Etats membres, comme l'Espagne, la Slovaquie, la Roumanie ou Chypre, cette perspective est inacceptable parce qu'elle encouragerait les sécessions partout où se développent des mouvements nationalistes.

Les chefs d'Etat et de gouvernement ont néanmoins réussi à s'entendre sur quelques constats. Le premier est que les négociations entre la Serbie et le Kosovo ont échoué et qu'il ne servirait à rien, comme le demandent les Russes, de les prolonger. Le second est que le statu quo, selon l'une de leurs conclusions, "n'est pas tenable". Le troisième est que l'Europe a un rôle moteur à jouer dans la recherche d'une solution.

Les Vingt-Sept ont franchi un pas supplémentaire en se mettant d'accord, malgré les réserves de Chypre, sur l'envoi d'une force civile, formée de policiers, de magistrats et de douaniers, chargée d'assister les autorités kosovares. Dans le même temps, pour amadouer la Serbie, ils ont souhaité accélérer sa marche vers l'Union européenne, quitte à atténuer, sans le dire, certaines de leurs exigences. En appelant à ne pas confondre la recherche des criminels de guerre et le processus d'adhésion, M. Sarkozy a donné l'impression que l'UE ne réclamait plus avec autant d'insistance la coopération pleine et entière de Belgrade avec le Tribunal pénal international de La Haye. Il n'est pas le seul. Plusieurs pays demandent la signature rapide d'un accord d'association et de stabilisation avec la Serbie, première étape vers l'ouverture de négociations d'adhésion, afin que celle-ci ne se détourne pas de l'Europe.

On peut comprendre que les Européens explorent toutes les voies qui permettront de dénouer la crise sans provoquer de nouveaux affrontements. On peut admettre qu'ils s'efforcent d'encourager les forces démocratiques en Serbie à la veille d'une élection présidentielle. Mais on ne saurait accepter que la recherche d'un accord s'accompagne d'un abandon des principes de justice qui sont au fondement même de l'Union.

Article paru dans l'édition du 16.12.07

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-990179,0.html

Nenhum comentário: